LES LACUNES DU NOUVEAU MODÈLE STANDARD
a. Les décalages spectraux anormaux
Depuis 1995, les observations du télescope spatial Hubble ont enrichi notre savoir cosmologique. Mais d'un autre côté Hubble a mis, et met toujours, mal à l'aise le modèle cosmologique dominant. Le télescope Hubble et d'autres observations au sol sont en train de démolir la "loi linaire" ( v = HD ), de E. Hubble, parue en 1929. L'heure est très grave pour la cosmologie standard expansionniste.
Il est donc maintenant, plus que jamais, urgent de se tourner nécessairement vers un modèle d'Univers complètement statique comme celui de la théorie de la RMM . Tout semble très sérieusement indiquer que vouloir ne pas tenir compte de la théorie cosmologique de la RMM c'est aller au devant de nombreux problèmes insensés conduisant à des paradoxes de plus en plus graves. La théorie de la RMM résout, de façon magistrale, tous les problèmes observationnels que ne peut démêler la cosmologie expansionniste.
Depuis 1988, et ensuite grâce à des articles et à mes deux ouvrages (l'un publié en 1993 - pour le grand public et l'autre en 2001- pour les chercheurs ) , je tire la sonnette d'alarme en faisant retentir que le modèle d'Univers expansionniste s'enlisera de plus en plus jusqu'à son écroulement inévitable . Or nous sommes aujourd'hui très proche de cet effondrement inéluctable qui nous conduira à un nouveau paradigme.
La théorie de la RMM a eu son premier triomphe en 2000 lorsque le modèle cosmologique expansionniste de FRW ( avec L = 0 ) s'est trouvé être faux devant le Nouveau Modèle Standard NMS ( avec L, constante cosmologique, différent de 0 ) - lui aussi expansionniste mais avec une expansion encore plus rapide. Le langage formel de la théorie de la RMM prévoit, également, la disparition du NMS ! Déjà des observations sérieuses commencent à le déstabiliser !!! (cf le cosmologiste Alain Blanchard, Astronomy & Astrophysics, vol. 412, 2003, p.137 (lettre) ). Pour la théorie de la RMM la disparition du NMS serait son deuxième triomphe !
NGC 7603 - Arp 92 | Cette photo en détails
"Cette galaxie (..) est très particulière car elle ne possède qu'un bras. Ce qui est encore remarquable c'est que dans cet unique bras on voit 3 objets qui possèdent des z différents. Au sujet de cette observation, M. Cosentino cite un commentaire paru dans la revue La Recherche(n°358 de novembre 2002) : 'La difficulté se corse aujourd'hui avec la découverte dans le pont de matière de deux structures dont les vitesses de récession sont elles aussi anormales. Bizarre. La vitesse d'éloignement d'une galaxie ne serait-elle pas liée à sa distance, ce qui remettrait en cause l'une des fondations de la théorie du Big Bang?' Un certain nombre d'arguments témoignent en faveur d'une connection réelle (du moins entre la galaxie principale et la galaxie compagne via le filament de matière. La galaxie principale est une galaxie de Seyfert qui se désagrège et possède un noyau actif. Or il n'y a rien tout autour pour expliquer cette perturbation exceptés maintenant trois objets situés du même côté. Avec un seul bras à l'intérieur, cette galaxie est unique en son genre." - Science Revue, hors série n°11, juillet 2003, pp.86-87
cf. un résumé de l'art. de P. Jamet, Fusion n°93 (nov./dec. 2002) & Anomalous Redshift Companion Galaxies : NGC 7603 (The Astrophysical Journal, 302: 245-256, 1986 March )
"Sans parler du problème de la position de la galaxie A, comment la petite galaxie B peut-elle être observée à travers le disque de la galaxie principale spirale d'avant plan NGC 1232 (z=0,005), très absorbant ? Pourquoi cette galaxie B, qui normalement est très absorbée et très rougie par le disque de poussière de la galaxie spirale, apparaît-elle si bleue? Serait-elle plus proche malgré son grand décalage spectral z = 0,093 ." Science Revue, hors série n°11, juillet 2003, p.87
NGC 4319 - MK205 (Crédit NASA / STScI /AURA) | Cette photo réhaussée
Le cas le plus célèbre qui a fait couler, et fait encore couler, beaucoup d'encre, est celui du couple très serré concernant la galaxie NGC 4319 et le quasar MK 205 (respectivement à z=0,0045 et z=0,070). Il y a longtemps qu'on a demandé d'observer ce couple dans le cadre des observations du télescope spatial Hubble. Chose faite ! Quel est le verdict ? Selon la photographie du 3 octobre 2002 (...) le filament de matière joignant ces deux objets n'existe pas. Or Arp accuse le STScI (Space Telescope Science Institute), dans la revue Science n'°5592 du 11/10/2002, de "délibérément tromper le public". L'Université d'Alabama a produit une image réhaussée de cette même photographie de Hubble où il ressort clairement le pont de matière ! En fait, tout est une affaire de luminosité et de contraste". Science Revue, hors série n°11, juillet 2003, p.88
NGC 3067 - Quasar 3C232
La galaxie NGC 3067 et le quasar 3C232 sont, également, un couple physiquement très lié. Ils ont été observés en optique par l'observatoire Kitt Peak et en radio,, en 21 cm, par le VLA. Comment cette liaison physique est-elle possible puisque la galaxie se situerait à 95 millions d'années-lumière et le quasar à 9 milliards d'années-lumière (si l'on interprète leurs décalages spectraux selon la théorie actuelle)." Science Revue, hors série n°11, juillet 2003, p.88
ABEL 1367
"Dans l'amas ABEL 1367 se trouve une galaxie entourée de trois quasars sur une distance inférieure à 2' d'arc (soit 1/1000e du diamètre de la lune). Une tentative a été faite pour supprimer la découverte de ces quasars, précise M. Cosentino. Lorsque l'article contenant cette observation a été soumis à l'Astrophysical Journal, la publication a été retardée d'environ une année et demi. Nous savons maintenant, sur la base d'observations, que plus une galaxie est distance de nous, donc à grand z, plus la distance de séparation angulaire du quasar est petite." Science Revue, hors série n°11, juillet 2003, pp.87-88
Nous n'avons cité que quelques exemples. Il y a d'autres. Un seul, ou deux, de ces exemples ne suffirait-il pas, néanmoins, pour remettre définitivement en cause l'interprétation Doppler du décalage spectral vers le rouge? Et, par cette remise en question, le modèle expansionniste entier qui se fonde sur elle ?
b. Le problème de l'âge de l'Univers : un enjeu de taille
Crédit photos : sauf mention contraire, avec l'aimable autorisation d'Halton Arp